AU 9 RUE DES NOUV’AILES #64

9 décembre 2021 § 0 commentaire

Octobre 2002.

Première connexion à Internet. Ma mémoire de journaliste active l’idée d’un billet mensuel pour faire connaître et partager mon travail, mes humeurs et autres horizons culturels. Ce sera LE JOURNAL DU NEUF dont les 64 numéros courront jusqu’en février 2009. Puis, mutations obligent, il devient DES NOUV’AILES DU NEUF (Histoire d’ILS et d’ELLES aux pays des YEUX) jusqu’en juin 2015 où il emménage AU 9 RUE DES NOUV’AILES jusqu’à ce mois de décembre 2021 estampillé #64. La prochaine mutation du NEUF aura donc lieu en janvier 2022, de bonne augure puisque l’An aussi sera Neuf !

En attendant, l’atelier plein comme un œuf encore neuf continue sa moisson automnale sans trop se demander où iront toutes ses créations, se réjouissant du plaisir toujours renouvelé de jouer avec les formes, les couleurs et les matières. Comme en témoignent LE CHEVAL DE SATURNE et LA ROUE DE LAO qui courent et roulent entre ces lignes.
En témoigne aussi ce NOËL À LA BROCHE, créations originales que je vous propose à la vente dans l’image 6 de cette chronique. Choisissez un numéro, envoyez un mail, un chèque ou un virement paypal et je vous adresse cet objet de peinture à épingler à votre boutonnière préférée.

Comme tous les ans, je participe à l’exposition LES MINIS DU GÉNIE à la Galerie du Génie de la Bastille du 14 au 26 décembre prochain. J’y exposerai quelques gravures et deux sculptures dont ŒUF DE VAGUES visible dans la première image de ces Nouv’ailes. Pour info http://www.legeniedelabastille.com/evenement/minis-2021-exposition-collective/
Je serai présent à la galerie les mardi 14 et mercredi 22 décembre de 14 à 17h ou bien sûr sur rendez vous si vous le souhaitez. Et au vernissage le jeudi 16 à 18h.

Si vous passez par le Musée du Quai Branly dimanche 12 décembre entre 15 et 17h, j’y serai pour participer à une démonstration en plein air de Kyudo, le tir à l’arc traditionnel japonais.

« NON À L’ENVIRONNEMENT !» Ceci n’est pas une provocation, mais une remise en place de ce mot désormais à la une de toutes les campagnes et qu’il faut cesser d’employer… Car qui dit environnement se place au centre et considère seulement ce qu’il y a autour, ce qui l’environne. Or en cette époque de déprime climatique, animale, voire apocalyptique, il est de plus en plus sûr que l’humain n’est pas, n’est plus le centre mais un élément parmi d’autres de ce grand éco-système qu’il est plus juste d’appeler tout simplement le vivant. Dans les nombreux appels à projets auxquels je réponds, je ne parle jamais d’environnement ou d’écologie bien que toute ma pratique artistique en soit profondément nourrie. J’aime cadrer mon travail dans une poétique du vivant, dans l’éloge et la défense du fragile et de la beauté du monde. Histoire d’oublier les 531 milliards de dollars des ventes d’armes en 2020, en augmentation de 1,3% (17% depuis 2015 !) alors que l’économie a reculé de 3,1%. Grrrrrr !!!

En cette période de l’année où la nuit attend que les jours commencent à rallonger, entendu hier matin à la radio cette phrase du danseur de flamenco Israël Galvan citée par le poète André Velter : « L’énergie qui viendra un jour à me manquer, je la dépense ». Je l’ai méditée tout le jour et même la nuit en massant avec arnica et gaulthérie la douleur tendineuse de mon genou gauche.

J’entends parler de la cinquième vague et j’ai soudain l’impression d’avoir raté la quatrième… Avez vous remarqué comment le temps semble parfois distordu par ces ondes de pandémie ? Êtes vous sûr que cet événement a eu lieu cette année ou bien l’an passé ? En ces temps où l’on peut avoir peur qu’il n’y ait pas assez de lettres dans l’alphabet grec, je repense aux prévisions de l’astrologue André Barbault dont j’avais illustré le livre en 1998 et que j’avais évoquées en avril 2020 dans les Nouv’ailes #48 : crise de 2010, chute de 2020 (en lien avec la Chine) et envol en 2026… Il semble bien qu’il va falloir être patient, c’est d’ailleurs comme cela que l’on est nommé, dans la salle d’attente du médecin…

La Suède vient de lancer une commission vérité sur les persécutions subies par les peuples autochtones du Grand Nord que l’on appelle à tort Lapons et qui eux, se nomment Samis. L’actualité rejoint la littérature puisque cette enquête est le motif de La Montagne Rouge, roman d’Olivier Truc que je viens de lire et dont j’avais beaucoup aimé Le Dernier Lapon. Dans les autres réjouissances lues ce mois, Faillir être flingué de Cécile Minard, une géniale chevauchée littéraire en forme de western et La Désobéissance de Naomi Alderman. Une amie m’avait conseillé Le Pouvoir de cette même auteure, mais comme je ne l’ai pas trouvé dans les rayons de ma médiathèque, j’ai emprunté son premier roman, l’histoire d’une analyste financière new-yorkaise qui revient à Londres dans son milieu d’origine juif orthodoxe après le décès de son rabbin de père. De quoi se réjouir d’être agnostique !

Dans les films regardés cet automne, les toniques et emballantes Olympiades de Jacques Audiard, le formidable Benoît Magimel dans De son vivant d’Emmanuelle Bercot. Comme l’est aussi Anamaria Vartolomei dans L’Evénement d’Audrey Diwan d’après un livre d’Annie Ernaux. Et aussi Madres Parallelas d’Almodovar.

Fêtes vous bien vivant. Chaque matin, le Monde est Neuf et l’Aube est l’anagramme de Beau.

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