C’était un matin de neige de juin.
La veille, le symposium avait commencé sous la pluie, par la découpe de cent vingt bâtons de noisetier d’environ 5cm de diamètre et un mètre de long. Les plus droits possible, avais-je demandé dans mon projet. Mais la neige et le vent empêchent les noisetiers de montagne de filer droit sur les pentes des sentiers. La pluie avait cessé dans l’après-midi et repris en soirée. Le silence de la nuit laissa espérer une aurore dégagée de nuages mais ce fut le murmure ouaté de la blancheur cotonneuse qui fut surprise à l’ouverture des persiennes matinales. Il fallut alors se débarbouiller les yeux à la bonne humeur pour regarder le calendrier qui affichait le premier de juin. Puis retendre la bâche de l’éphémère abri au bord de la mairie de Hautecour et pointer une à une les cinq cents vis nécessaires à l’assemblage des six faces du cube de noisetier. Percé de 1+2+3+4+5+6=21 trous, il devint dé pour jouer à la boule de « Ce Hasard Dé ».
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