QUOI DE NEUVE (?) 36

9 juin 2025 § 0 commentaire

Le printemps poursuit la lente remontée convalescente de ma santé. Le goût revient peu à peu même si la gorge est loin d’avoir retrouvé sa fluidité, la fatigue jamais très loin et le mal de dos toujours en filigrane. Alors je poursuis les exercices de kiné en sus des pratiques matutinales de méditation, d’étirement des fascias et renforcement musculaire qui rime avec haltère. Le travail en atelier se cale sur ce rythme de lenteur patiente, reprend sa mystérieuse décantation avec notamment ce challenge en forme d’aiguilles d’acupuncture que vous pouvez voir dans la deuxième image de cette chronique. Comme je n’ai pas cette année de projets land-art, je me recentre sur l’achèvement de peintures et de sculptures qui attendent sous la verrière, entre réveil et éclosion, entre ardoise et jaune lumière.

L’idée m’était venue à la naissance d’enfants d’amis. Faire que chacun de ces enfants ait une représentation du système solaire dans sa chambre. Pour le relier aux premiers dessins de l’humanité. Je parle ici des dessins des constellations. Car si toutes les étoiles que l’on voit depuis le sol de notre planète Terre appartiennent à notre galaxie de la Voie Lactée, il n’y a ni liens ni interactions physiques particulières entre par exemple les sept étoiles qui dessinent la Grande Ourse. ( Qui soit dit en passant a davantage l’allure d’une casserole… Peut-être que Madame Nounours est cachée dedans ?). Bref, ce sont bien les terriens d’ici ou de là-bas qui ont tracé dans l’azur nocturne les lignes génératrices des constellations, qui sont donc la mémoire des premiers dessins humains. J’aime bien l’idée de relier les traits préhistoriques de nos grottes cachées ou révélées avec la géométrie invisible du vide de l’espace. Plus prosaïquement si vous souhaitez, un jour ou peut-être une nuit, faire à un proche un cadeau personnalisé et original, regardez la première image de cette chronique ou suivez sur mon site le lien suivant: https://dodelaunay.com/2004/09/09/astrale-aquarelle.html

J’avais en novembre 2021 dit le plus grand bien d’une de mes meilleures émotions de lecture de ces dernières années, à savoir le roman Anima de Wajdi Mouawad. J’ai prolongé ce plaisir en allant écouter sa leçon inaugurale au Collège de France intitulée « L’ombre en soi qui écrit ». Brillantissime!

https://www.qwant.com/?client=brz-moz&q=coll%C3%A8ge+de+france+wajdi+mouawad&t=web&origin=suggest

C’est grâce au site de vente en ligne Artsper que j’avais pu par l’intermédiaire de La Galerie du Génie de la Bastille vendre LA ROUE DU TEMPS désormais installée depuis décembre 2020 dans la commune belge de Bioul, à 20km au sud de Namur. C’est toujours grâce à cette galerie que j’ai pu de nouveau mettre en vente quelques uns de mes tableaux. Vous pouvez les voir sur https://www.artsper.com/fr/oeuvres-d-art-contemporain/peinture/1980009/un-baiser

Avez vous entendu parler du Printemps silencieux de Rachel Carlson ? Publié aux USA en 1962, c’est un des livres qui a lancé le mouvement écologique mondial, dix ans avant la publication du Rapport Meadows… 63 ans plus tard, on vient d’autoriser la réintroduction d’un néonicotinoïde. Cherchez l’erreur !

Dans les films de ce mois de Cannes, bien aimé La chambre de Mariana , Les Musiciens, Partir un jour et La Venue de l’Avenir. Vu aussi le loufoque Un Monde Merveilleux avec la non moins loufoque Blanche Gardin. Mais j’ai frémi d’horreur en apprenant le harcèlement, voire plus… que fit subir Hitchcock à l’actrice Tippi Hedren lors du tournage du film Les Oiseaux. Et après, puisqu’il s’employa à ruiner la suite de sa carrière. Une nouvelle statue de soi-disant grand homme que le Me Too déboulonne avec justesse !

Ce fut une belle surprise que de découvrir l’exposition de Gabriele Münter au MAM de Paris, peintre allemande, compagne jusqu’en 1916 de Kandinsky, appartenant au groupe Le Cavalier Bleu dont elle cacha un grand nombre d’œuvres dans la cave de sa maison pendant la guerre. Ce qui ne lui apporta guère la reconnaissance méritée de son talent.

Chien 51, c’est le tire d’un roman de Laurent Gaudé paru en 2022. Nous sommes dans un monde futur et violent où des pays comme la Grèce ou le Vénézuela ont été vendus aux multinationales. « Il ne faut pas oublier Delphes. Ils pensent pouvoir acheter ce qu’ils veulent, tout détruire, tout salir… Mais il faut bien qu’un d’entre nous aille là-bas. Sinon qui va prévenir Delphes de ce qui arrive au monde ? C’est un honneur de veiller sur la beauté immobile (…) C’est cela, au fond, que je suis : je suis le gardien de ce qui ne nous appartient pas. »

Lu un joli livre bestiaire avec un texte de Muriel Barbery sur des illustrations et planches typographiques de Nicolas Vial qui s’appelle Les Animaux Lettrés. Replongé dans la belle langue de Jeanne Benameur avec Otages Intimes, voyage sensible dans les émotions d’un photographe de guerre après sa libération. Et souri à la Vie en Rose, polar bien enlevé de Marin Ledun.

Comme tous les étés depuis 23 ans, cette chronique se met en vacance jusqu’en septembre. «Les oreilles n’ont pas de paupières » a cité la musicienne Marina Chiche. Alors, pendant l’estive, gardez les yeux du cœur grand ouverts sur les sons du monde.

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