9 décembre 2019
« Quel est le premier son que vous avez entendu ? »
Écoutez la réponse dans deux minutes, en bas de cette page, le temps que vous lisiez ces quelques lignes.
Comme chaque année, à l’approche des fêtes, je participe jusqu’au 15 décembre à l’exposition des Minis à la Galerie du Génie où une quarantaine d’artistes présente des petits formats, forcément à petits prix (la notion de petit prix étant forcément relative à une époque où, à la foire d’art de Miami, l’artiste Maurizio Cattelan vient de vendre cent vingt mille dollars une banane scotchée sur un mur qu’un autre artiste a mangée. La banane, pas le mur. Mais la banane – œuvre d’art en trois exemplaires avec certificat d’authenticité – a vite été remplacée !) Moins scotchant mais j’espère plus émouvant, j’expose deux sculptures dont pouvez retrouver les images sur la première photo de ces Nou’vailes.
Prêtez-moi une minute et trente secondes et vous pourrez jeter un coup d’œil sur la vidéo de ma récente exposition La Chatte de Schrödinger dans cette même galerie en suivant ce lien https://youtu.be/s7xeFb2cO6Q
(Merci à l’Ami Bertrand, fin pourvoyeur de bonnes notes pour colorer les images).
Et pendant que vous êtes sur Youtube, allez voir PLOUF, film d’animation réalisé par l’amie Florence à destination des tout petits et des autres aussi https://youtu.be/KIUsdaTkwdE
J’ai rencontré un Lézard, il s’appelle Monique.
Les nuits d’Ava. J’ai lu au printemps dernier ce roman de Thierry Froger, mais avais omis d’en faire mention et rattrape ici l’oubli de cette aventure avec la belle Ava et ses images d’icône.
L’épreuve de l’acide. Je suis sorti épuisé de ce polar déjanté et étouffant d’Elmer Mendoza où les dialogues s’enchaînent sans ponctuation mais retranscrivent bien la déliquescente atmosphère du Mexique des narcos. Flippant !
Laetitia ou la fin des hommes. C’est un fait divers sordide qui avait ému la France entière au début de l’année 2011. Une jeune femme assassinée dans la région de Pornic, un président qui tance les juges et toute la misère d’une enfance maltraitée, violée, anéantie. Ivan Jablonka, historien et écrivain, a étudié ce fait divers « comme un objet d’histoire » pour « enregistrer à la surface de l’eau les cerces éphémères qu’ont laissés les êtres en coulant à pic ». Édifiant écho aux mots que crient les murs des villes contre cette violence enracinée au cœur des hommes.
La panthère des neiges. Difficile de résister à l’appel du Tibet où Sylvain Tesson a accompagné le photographe Vincent Munier en quête du regard de ce félin en voie de s’éteindre. À lire en mettant un peu de frein sur l’emphase («l’érosion est la neurasthénie du paysage ») et en regardant à l’infini l’album de photos de Munier paru l’hiver dernier sous l’égide de Reporters Sans Frontières
Sur le clavier du Net la touche « espace » n’est jamais utilisée dans les noms de domaine.
J’accuse Les Misérables Hors Normes et Ceux qui travaillent de Vivre et Chanter une Chanson Douce sur Proxima. Ce n’est pas un slogan lu sur les banderoles qui ne battent pas en retraite dans les rues bouchonnées du pays. Ce fut juste mon programme cinéma de ce cœur de l’automne.
Dans République il y publique.
Je n’y avais jamais vraiment pensé, mais ce fut en suivant une visite musicale de l’exposition permanente du Musée du Quai Branly que je trouvais la réponse à la question du début de cette chronique que je ne m’étais jamais posée. C’était peu de temps après avoir vu Un monde plus grand, film de Fabienne Berthaud inspiré par l’expérience en Mongolie et le livre de Corine Sombrun, Mon initiation chez les chamanes. En écoutant les sons du tambour frappé par le musicien également musicologue qui animait cette visite, ce fut comme une évidence : le premier son qu’entend tout être humain quel qu’il soit, c’est tout simplement … le cœur de sa mère.
Entendez vous le cœur de la Terre Mère ?
Il fête le passage du Neuf au Vin.
À la votre !
do 91219
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