Là où les Lettres à Ailes lisent dans les Îles des Êtres
Neuve.
L’An Neuf est devenu L’An Neuve et cela n’a rien changé, puisqu’il faut que tout change pour que rien ne change. Car ce qui ne change pas est que tout change toujours. Alors puisse cette nouvelle série de Nouv’ailes dire le désir que le monde soit un peu plus féminin, juste accompagner ce mouvement de fond qui suscite encore bien des résistances mais n’en est pas moins inéluctable. Le poète l’avait mal traduit : c’est le féminin qui est l’avenir de l’humain. Que les vertus du Yin – souplesse, endurance, ténacité, tolérance, disponibilité, patience, accueil… – puissent émerger puissamment dans ce siècle déjà trop bouleversé.
Qu’espérer ? Rien sinon Croire au Doute.
Si je devais m’affubler d’une devise, ce serait celle-là. Mais je doute d’y croire entièrement. Alors j’affrme et signe depuis la solitude créative de mon atelier un optimisme volontariste et assumé : le monde ne va pas très bien, la pandémie perdure – va-t-on devoir passer à l’alphabet cyrillique?- le mur du climat se rapproche, les tibétains et ouïghours sont toujours torturés et exterminés, le Kazakhstan s’échauffe tandis que Hong-Kong s’éteint, mais un vaccin contre le paludisme commence à produire ses effets et un jeune député de 35 ans gagne l’élection présidentielle chilienne… Alors que viennent dans le domaine public tous les brevets de tous les vaccins !
Chercher le nouveau, explorer l’inattendu, fairer l’émergence, aspirer à la découverte, tisser le devenir et continuer incessamment à voir le monde à moitié plein en vidant quelques verres avides d’amitié. Et poursuivre ce que je sais faire de mon mieux. Faire ma part et créer quelques gouttes de beauté pour éteindre l’incendie du monde et étreindre avec volupté la poésie du faire.
C’est l’hiver, je fais le DO rond dans la douce chaleur de l’atelier et trame moult projets qui verront le jour, ou peut- être la nuit. Garder le doigt dans la libre spirale de la création. Entre deux projets, continuer la production de broches (il en reste de la production proposée le mois dernier) et accompagner la naissance des sculptures. Ainsi vient de naître ce MANGEUR DE CYCLOPES (image 2) très utile en période de pandémie d’écrans.
Au sens propre et au sens figuré… Le sens figuré serait-il sale ?
Beaucoup d’expositions vues dans la capitale : parfums russes dans celle d’Ilya Répine au Petit Palais (dépêchez-vous c’est jusqu’au 22 janvier) et celle de la Collection Morozov à la Fondation Vuitton (jusqu’au 22 février… 22, v’là l’année des 22… ). J’ai mis dans cette chronique (image 3) juste un détail de l’exposition d’Anselm Kiefer au Grand Palais Éphémère de Paris : les toiles gigantesques ne rentraient pas dans l’écran ! Très (trop?) impressionnantes.
En ce 31 décembre 2021, le bonheur ébloui vint de Simone Pheulpin. Et dure encore (voir la première image de cet envoi).
Avant de lire le paragraphe suivant : Merci de vérifer que vous avez bien étreint votre portable !
Vu au cinéma dans cet entre deux ans : Le diable n’existe pas. Dur mais superbe flm. N’ergotons pas sur l’existence du Diable mais ce qui est sûr c’est qu’en Iran, la peine de mort existe !
La Panthère des Neiges. Vu deux fois, sur grand écran, yeux grands ouverts. Quelques tessons de foritures, mais les images de Vincent Munier et Marie Amiguet sont ab-so-lu-ment superbes. J’en profte pour vous redonner un lien pour une émission de la RTS Suisse que j’avais déjà citée dans les Nouv’ailes de Février 2020…
https://pages.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/10731100-vincent-munier-eternel-emerveille.html? anchor=10846815#10846815
Ça fait à peine deux ans mais c’était dans le monde d’avant…
Maintenant nous sommes dans le monde d’après qui n’est hélas, pas le monde d’apprêt !
Dans les autres flms de ce début d’année, Madeleine Collins et En attendant Bojangles deux flms avec l’impeccable Virginie Effra. Belle, une version japonaise, fantastiquement animée et futuriste de la Belle et la Bête.
J’ai oublié précédemment de vous recommander deux autres flms à tendance documentaire : Debout les femmes de François Ruffn et Gilles Perret et Marcher sur l’eau d’Aïssa Maïga.
Trente Pauline peuvent elles danser ensemble sur un trampoline ?
Il est encore temps de s’inscrire pour la primaire populaire, si cela peut vous aider à retrouver vos petits dans le marigot électoral qui s’annonce. Faites vos vœux pour que demain soit à portée de main! https://primairepopulaire.fr/
Dans les neuves lectures, la découverte de l’excellent Joseph Incardona, qui équationne La Soustraction des Possibles dans un roman aux bords des banques et du lac Léman. En rade à Brest, il y a La flle qu’on appelle et c’est Tanguy Viel qui l’a bien écrit.
On ne sait pas vraiment comment est mort Antoine de Saint Exupéry. Michel Bussi enquête dans son roman « Code 612 Qui a tué Le Petit Prince ? » et tire des fls entre la disparition de l’auteur et celle de sa créature Le Petit Prince, qui demeure à ce jour le livre le plus traduit au monde après la Bible et le Coran !
Quant à Peter May, il a réapparu sur les rayons de ma médiathèque et m’a donné Rendez Vous à Gibraltar !
Ensuite je suis parti sur les pages d’Olivier Truc avec Le Cartographe des Indes Boréales. Ça se passe au XVIIème siècle, en Europe du Nord quand les protestants ont tenté et presque réussi à éradiquer la culture sami (lapone) et ses origines animistes et chamaniques pour exploiter les mines d’argent du grand nord scandinave. Ça parle aussi de chasse à la baleine. D’où cette question essentielle : pourquoi parle-t-on de baleines de soutien-gorge ? Y’a-t-il lien entre seins et cétacé ? Que nenni ! C’est tout simplement qu’à l’origine, les armatures des soutien-gorges étaient faites avec des fanons… de baleine !
L’aile d’eau du radeau part pour l’eldorado le 1 février prochain. C’est le Tigre d’Eau du Nouvel An Chinois qui l’a dit.
Il est encore possible de réitérer les vœux de Bon An. Que l’ennui ne soit pas l’An Nuit. Les jours s’allongent.
do 9122
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