Nouv’ailes du 9 novembre 2025
Là où les Lettres à Ailes lisent dans les Îles des Êtres
Les infecticides.
Ce serait des produits pour faire un peu de propre dans le monde. Pour faire disparaitre ceux qui votent avec du plomb dans les ailes, ceux qui veulent nous enfumer avec une intelligence artificielle (en oubliant qu’intelligence vient de inter-ligere qui signifie lire entre les lignes), d’autres techno-fascistes -mais ce sont sans doute les mêmes- qui n’en finissent jamais de nourrir la haine et pourrir l’ordre du monde à coup de cryptomonnaies, de fraudes fiscales, de spéculations, de corruptions, de désinformations, de mauvaise foi… On pourrait mettre ces produis dans toutes les bonnes librairies bio, non ?
Suis-je bête de penser que les animaux considèrent les humains comme des bêtes ?
Cette mi-novembre va résonner des commémorations des attentats de Saint Denis, des terrasses et du Bataclan. Je relis mes mots d’il y a dix ans d’où surnagent ceux des chansons chantées sur l’esplanade cérémonielle des Invalides et des Assassinées : « Quand on a que l’Amour (…) Pour retrouver le goût de vivre, du pain (…) et celui du perlimpinpin ».
Plus personnellement ce sera juste un an après l’ablation du crabe de l’amygdale, qui est toujours sous surveillance mensuelle… L’énergie créatrice est revenue et rend l’espace de l’atelier foisonnant, aventureux, incertain, défricheur entre doutes et intentions… en soignant les ardoises avec des aiguilles d’acupuncture. Et l’écran de l’ordi continue de se remplir de quelques réponses aux appels à projet. Et tout cela fait des journées bien pleines et denses de la vie.
Entre contentement et consentement, il y a le gouffre d’une lettre qui dit ce que le verbe être dit.
Dans le cadre du Mois de la Photo, je vais participer du 18 au 23 novembre à une exposition collective de photos sur le thème de La Rue à la Galerie du Génie,https://legeniedelabastille.com/exposition/genie-de-la-photo-2025-la-rue/ J’y présente deux tirages N&B de photos prises dans les années 90. Le vernissage a lieu le mardi 18 novembre. J’y serai pour quelques permanences et aussi sur rendez-vous si le cœur vous enjoue.
Peut on raser les murs même s’ils ont des oreilles ?
Dans mes voyages de lecture, Coyote, récit original de Sylvain Prudhomme qui est allé en autostop du Pacifique à l’Atlantique en suivant la frontière avec le Mexique. Il a consigné ces notes de voyages et les traces des rencontres des automobilistes qui l’ont accepté dans leur véhicule. Un vrai voyage !
Tes pas dans l’escalier de l’auteur espagnol Antonio Muñoz Molina. Le narrateur a longtemps vécu à New York. Il vient d’emménager à Lisbonne et attend sa femme chercheuse en sciences du cerveau qui doit le rejoindre. Il tisse dans une belle langue les méandres de cette attente avec mémoires et souvenirs qui l’emportent…
Je me souviens de l’engouement qui avait suivi il y a une dizaine d’années la parution de L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante. Un peu par esprit de contradiction, j’avais laissé passé l’effervescence en remettant à plus tard cette lecture. Je suis allé jusqu’à la fin du tome 1, parce que j’aime bien aller au bout des livres entamés, mais je n’irai pas plus loin.dans cette lecture que je n’ai pas trouvé… prodigieuse !
Dans le champ de vos sonnets, ne faites pas rimer M avec N !
«L’ amour nous remplit et pourtant il nous allège». Entendu dans la bouche de Zaho de Sagazan dont vous pouvez écouter et voir sur Arte la version symphonique de son album La symphonie des éclairs sortie en 2023 https://www.youtube.com/watch?v=FHH4I1wOc1o J’aime bien l’énergie et la maturité de cette jeune artiste dont j’ai découvert qu’elle est née au moment des tempêtes Lothar et Martin fin 1999 juste avant le saut dans l’An 2000. En ce temps-là, on s’inquiétait de la mise à jour informatique des distributeurs de cash et le réel est venu nous secouer d’une tempête millénaire !
Faire confiance à la maturité de la jeunesse, c’est ce qu’a fait Hafsia Herzi en confiant le rôle de La Petite Dernière à Nadia Melliti, comédienne novice de 24 ans, à qui a été décerné le prix d’interprétation féminine au dernier festival de Cannes. C’est un beau film à voir et à méditer. Allez savoir pourquoi Google, que Libé a malicieusement appelé « le menteur de recherches » avait mentionné que ce film qui mêle avec sensibilité la religion et l’orientation sexuelle de cette jeune lesbienne et musulmane était interdit aux moins de 18 ans, ce qui n’est absolument pas le cas.
Dans les autres films d’octobre, The Chronology of Water, L’Inconnu de la Grande Arche et Les Braises. Vu aussi le beau N&B de L’Étranger et Nouvelle Vague, bel hommage, aussi en N&B du film de Godard, À bout de souffle. J’ai vu aussi La femme la plus riche du monde -mais ce n’était hélas qu’un film – au demeurant épatant avec des comédiens au top de leurs formes.
Et pour encore remédier aux fracas du monde, allez voir Mute, l’exposition magistrale de Fabienne Verdier à la Cité de l’Architecture, dans une des ailes du Palais de Chaillot. Mute, ça veut dire muet mais c’est aussi l’impératif du verbe muter. C’est un titre bien choisi pour cette exposition d’une impératrice de l’art contemporain.
Do 91125





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