AU 9 RUE DES NOUV’AILES #21

8 septembre 2017 § 0 commentaire

9 septembre 2017

Bouquetiner.

Se dit d’une bande de joyeux randonneurs passant la nuit dans le bivouac Nino Suardi, tenu par des bénévoles italiens qui se relaient chaque semaine, à la frontière du Queyras et de l’Italie, au pied du Mont Viso, et observant au matin frémissant les bouquetins faire leur show sur les crêtes avoisinantes avant d’aller lécher les pierres, salées par les bons soins de ces généreux aubergistes des montagnes. Au retour de ces journées d’altitude, les feux de camp, le bain norvégien de l’aire naturelle de camping de Ristolas prolongeront longtemps les plaisirs simples, chaleureux et bien déconnectés de cette bande d’amis qui fêtaient, comme de fidèles oiseaux migrateurs, cette vingtième année de retrouvailles aoutiennes, estives festives ensoleillées de rires et de sourires.

« Un secret a toujours la forme d’une oreille » a dit Jean Cocteau. Car le secret secrète…

Mais la rentrée est rentrée, sur les chapeaux de roues. (« S’il te plaît, dessine moi un chapeau, disait la roue de la rentrée »). Ce sera le week end prochain, dans le cadre du GÉNIE EN LIBERTÉ, parcours artistique dans le 11ème arrondissement de Paris. J’y exposerai une dizaine de sculptures nouvelles et quelques gravures dans l’atelier d’un ami sculpteur, Jean Chazy, au 37bis rue de Montreuil 75011. Ce sera le vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 septembre de 14 à 20h. J’y serai tous les jours. (06 83 75 39 35, le vendredi à partir de 17h seulement, car j’ai repris le chemin des écoles pour intervenir dans le cadre des TAP (Temps d’Activités Périscolaires) dans deux écoles parisiennes les mardi et vendredi.

Chérissons nous assez les hérissons ?

Inondations de Houston, cyclones sur les Antilles…. De silencieuses pensées d’empathie naviguent vers ces contrées… Et dire que d’aucun se demande encore si cela a un lien avec le réchauffement climatique!!! Éternel dilemme de la preuve que c’est bien l’œuf qui a fait la poule, à moins que ce soit l’inverse !!! Dans son édito de ce matin sur Inter, Thomas Legrand signait son billet en disant que les écologistes ne faisaient pas de bons candidats aux élections présidentielles, mais qu’ils avaient tous, depuis René Dumont en 1974 bougrement raison ! Il va falloir poursuivre les noces de Cassandre avec Sisyphe… Et augmenter le taux de lucidité dans l’atmosphère en joignant l’œil du Cyclope à l’œil du Cyclone.

Et n’oubliez pas que les continents dérivent à la même vitesse que poussent vos ongles.

« Peindre : décrire, représenter par l’écriture ou la parole. Dépeindre : décrire, représenter avec exactitude » dit le Larousse. Alors comment dépeindre la peinture ? En peignant (sans peigne) la dépeinture ? Je me souviens d’un ami peintre espagnol à qui il fut impossible d’expliquer que le participe présent du verbe peindre était le même que celui du verbe peigner ! C’est peut être pour cela que mes amis québécois ont inventé le verbe peinturer !

Un poème est une peinture invisible, une peinture est un poème visible

Dans les quelques lectures de l’été, Yeruldelgeer, polar mongol de Ian Manook. Soudain, seuls, roman austral et glaçant d’Isabelle Autissier. L’histoire du Lion Personne de Stéphane Audeguy. Le convoi de l’eau du japonais Akira Yoshimura et Travail Soigné de Pierre Lemaitre, polar bien ficelé mais qui n’atteint pas l’altitude de son Goncourt 2013 Au revoir là-haut. Entrepris aussi de me plonger, avec Meurtres à Pékin, dans les polars chinois de Peter May après avoir adoré sa trilogie écossaise. Changement radical d’univers, plaisir différent mais néanmoins toujours aussi prenant.

En rapportant à la rentrée mes emprunts estivaux à la médiathèque de mon quartier qui porte le joli nom d’Ulysse, je tombe sur le dernier Pennac -Le Cas Malaussène- et retombe illico dans le verbe et la verve joyeuse de ce jongleur d’univers et de famille déjantée, bien aidé par l’index en fin de volume qui me fait renouer avec tous les membres de cette saga foutraque. Jubilant !

Mais elle était trop peureuse d’être trop heureuse.

Me suis régalé cet été à la réécoute des émissions Sur les épaules de Darwin, de Jean Claude Ameisen, diffusée le samedi matin à 11h sur Inter, heure à laquelle habituellement j’essaie d’atteindre la cible avec un arc en bambou et quelques flèches d’inspiration japonaise. Notamment ses deux émissions sur la pensée chinoise, suivies de celles sur les traces des déluges et autres tsunamis dans les différentes cosmogonies humaines. Épatant et nourrissant!

https://www.franceinter.fr/emissions/sur-les-epaules-de-darwin/sur-les-epaules-de-darwin-15-juillet-2017

Ne pas confondre les vases communicants et les vases communicantes.

Dans les films  que j’ai aimé cet été, l’excellent Le Caire Confidentiel, Les Filles d’Avril, Patagonia, el invernio, et Rembrant, fecit 1669. Et depuis la rentrée, un bon polar espagnol Que Dios no pardones et l’impressionnant 120 battements par minute, de Robin Campillo. Ce soir, je sors enchanté, c’est le cas de le dire, du Barbara de Mathieu Amalric avec la mimétique Jeanne Balibar, biopic qui n’en est pas vraiment un et fait revivre et vivre la mémoire de la chanteuse.

Une question a taraudé mon été : est-ce que les roues à aube fonctionnent aussi le soir ?

Cherchez la réponse au joyeux midi de vos équinoxes.

do 9917

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