AU 9 RUE DES NOUV’AILES #27

11 mars 2018 § 0 commentaire

« Traveiller ».

Se dit d’une activité qui consiste, avant de se lever le matin, à rester un temps allongé dans la chaleur de la couette, fixer son mental encore horizontal sur un projet en cours et laisser se déposer à la surface des neurones le résultat des décantations nocturnes. Activité encore plus plaisante lorsque l’alarme du réveil est déconnectée.

Ainsi sont nés Les Joueurs d’Horizons, L’Aronde Des Regards, Corne de Terre, J’irai Marcher Sur Vos Tongs, La Porte-Bonheur, Aile de Ciel, Mots Croisés et Les Roues de l’Arc-en-Ciel… Autant de projets qui dorment encore dans les cartons et dont certains verront bientôt j’espère, le jour de leur nuit.

Dans les motifs qui parsèment mon travail, il y a bien sûr tout ce qui dialogue entre œufs et plumes, entre labyrinthe et spirale, et puis tel un refrain qui revient comme une ritournelle qui aurait des ailes, il y a le motif de l’arc-en-ciel. Nul manifeste homosexuel, ode à l’Afrique du Sud ou allusion au Rainbow Warrior, mais, l’ai-je appris en écoutant la voix envoutante de Jean Claude Ameisen dans le samedi matin de France Inter, la certitude que ce signe entre Ciel et Terre où se mêlent pluie et soleil est un pont entre les hommes et les dieux. À chaque fois que j’en vois un (mais ces anneaux de diffraction vont toujours par deux et l’ordre de leurs couleurs est inversé), je pense toujours au « premier » arc-en-ciel et à son impact sur les pupilles et les esprits de ses premiers regardeurs. Et je me réjouis encore et encore de réaliser La Naissance d’un Arc en Ciel en juin prochain à Villeneuve d’Ascq (voir les Nouv’ailes n°26).

L’anagramme de guérison, c’est soigneur.

Pensez à aller donner votre sang, un jour peut être vous en aurez besoin…

Entre le rire et le rite, il n’y a que le parfum d’un air de thé.

Il m’est arrivé d’écrire amitiée avec un e ! Et de dire que « les hommes et les femmes sont belles » plutôt que « les hommes et les femmes sont beaux » ! Vive le souple accord de proximité plutôt que l’obsolète et rigide règle de la domination du masculin sur le féminin ! Allez, zou, « balance ton accord » !!!

Un typhon n’est jamais qu’un python pas bien organisé.

L’entreprise qui s’occupe du nettoyage de la station de RER des Halles s’appelle Onet. Ce qui valut aux voyageurs d’entendre cette annonce « Un employé de la société « honnête«  est attendu Porte Berger»

Dans les salles obscures de ces semaines blanches de flocons, Phantom Thread de Paul Thomas Anderson avec l’impeccable Daniel Day Lewis, L’Apparition avec le non moins impeccable Vincent Lindon, le sec et dur mais beau Jusqu’à la Garde , premier film de Xavier Legrand et le documentaire caustique et drôle des réalisateurs belges de l’émission Striptease, Jean Libon et Yves Hinant: cela s’appelle Ni Juge ,Ni Soumise et c’est vivement recommandé !

Vu aussi, et c’est de saison, dans le cadre d’un festival «des films qui venaient du froid» à la Filmothèque de Paris, Les Derniers Rois de Thulé tourné en 1969 par le grand Jean Malaurie âgé aujourd’hui de 95ans.

Dans les lectures de cet hiver aux bulles de neige, « Tiens ferme ta couronne » de Yannick Haenel, prix Médicis 2017, voyage déjanté d’un écrivain scénariste entre Melville et Moby Dick, Apocalypse Now, Michael Cimino et le Musée de la Chasse à Paris…

Lu aussi « Le jour ou Nina Simone a cessé de chanter » de Darina al-Joundi et Mohamed Kacimi, concentré de l’histoire du Liban contemporain. Et un polar bien dense entre Espagne des années 30, goulag soviétique et la Barcelone actuelle :

« Toutes les vagues de l’océan » de Victor del Arbol, dans la collection Actes Noirs (chez Actes Sud).

Dans les semaines qui s’en viennent aborder l’équinoxe, les lectures vont plutôt s’orienter vers les guides du Pays du Soleil Levant puisque je m’envole pendant deux semaines en avril vers Tokyo et Kyoto pour participer à un stage et à la Coupe du Monde de Kyudo les 24 et 25 avril au Meiji Jingú, célèbre sanctuaire shintoïste dans le parc de Yoyogi de Tokyo.

Un premier pas en Asie avec mon arc dans la soute à bagages. Il y aura donc un arc en ciel.

do 9318

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