AU 9 RUE DES NOUV’AILES #45

10 janvier 2020 § 0 commentaire

Un pieu dans les vœux.

C’était au matin du 3 janvier, après quelques jours aux bords de l’estuaire de la Loire. Avec des amis joyeux de chansons et de rires. .

(J’ai rencontré un homme qui a cinq zizis. Son slip lui va comme un gant)

Après le réveillon simple et délicieux accompagné de quelques bulles, il y avait eu des parties de Chromino, une autre de Dixit, encore d’autres chansons, quelques scrabbles, puis le lendemain une journée bois dans le jardin de l’amie Sylvie pour débiter un vieux saule qu’une tempête avait couché avant la Saint Sylvestre. En reprenant la route de potron-minet, ce matin du 3, j’allume la radio, histoire de se connecter avec le monde de la nouvelle décennie. Et là j’apprends, qu’un drone américain vient de tuer un général chef de guerre iranien. À peine le temps de formuler quelques vœux de bonne année que le pieu de la guerre vient se planter dans le feu de l’actualité ! Feu qui va abattre dix mille dromadaires sauvages australiens dangereux car trop assoiffés ! Bienvenue dans la décennie des années 20 qui il y a un siècle s’appela… Les Années Folles !

Rappelez vous, il y a vingt ans le monde flippait sur le bug de l’An 2000, se demandant si la technologie numérique allait passer ce cap entre neuf et zéro. L’inquiétude fit pschittt, mais pas les tempêtes Martin et Lothar qui malmenèrent une grande part de la forêt française et firent plus de 130 morts. Les tempêtes venaient de Terre Neuve, mais le message n’a, semble-t-il pas été bien compris !

L’absence de transports parisiens m’a cloîtré à l’atelier une bonne partie du mois de décembre. Peu de cinéma, sauf le formidable Seules les bêtes de Dominik Moll. J’en ai profité pour réorganiser mon atelier et mettre en branle sa section « gravure » en commençant à apprivoiser la belle et vieille presse que j’ai pu acquérir au printemps dernier, juste avant de partir en Corée. À suivre… Et toujours dans le sommeil hivernal de l’atelier qui rime quand même avec soleil, les dossiers pour répondre aux appels à projets, les toiles qui se trament lentement et les sculptures qui sortent leur tendre essor. Et toujours dans la longue marche de La Roue du Temps, les prospections tous azimuts pour cette sculpture qui fut installée il y a un an sur le rond-point de Cologny, près de Genève. Ne rien lâcher…

On appelle souvent sciences humaines celles qui s’occupent de l’esprit, des langues, de la philosophie, etc… Est ce à dire que les autres seraient «inhumaines»?

C’est toujours un plaisir de voir apparaître le soleil d’un nouvel Arnaldur Indridasson sur les rayons de ma médiathèque. Cette fois, c’est Ce que savait la nuit. Une guide islandaise promène des touristes allemands sur un glacier de son pays. Soudain elle voit un visage qui émerge de la glace… Dès les premières lignes de ce livre, on est happé par l’influence… du réchauffement climatique sur la fonte des glaciers et conséquemment sur les romans policiers islandais !

Autre bonne nouvelle de lecture : L’inspecteur Harry Hole est de retour et c’est dans Le couteau de Jo Nesbø.

J’ai particulièrement aimé le film Un monde plus grand inspiré de l’aventure mongole et chamanique de Corine Sombrun dont j’ai parlé dans les précédentes Nouv’ailes. Désireux de lire le livre Mon initiation chez les chamanes qu’elle a tiré de cette expérience et qui a donné naissance à ce film, je ne l’ai pas trouvé dans la médiathèque de mon quartier (mais il est paru en poche et va bientôt rejoindre mon chevet), mais ai par contre trouvé celui qu’elle a écrit sur sa rencontre avec l’arrière-petit-fils de Géronimo, intitulé Sur les pas de Géronimo, paru dans la collection Terres Indiennes chez Albin Michel. Elle avait eu en Mongolie une vision de Géronimo et son arrière-petit-fils, lui aussi chaman, savait qu’elle allait le contacter.

Et puis refait quelques pas dans les calle vénitiennes avec l’inspecteur Brunetti de Donna Leon qui enquêtait à Minuit sur le canal San Boldo.

Ne ratez pas les crêpes de la prochaine chandeleur. Elle auront forme de palindrome puisqu’on sera ce jour-là le 02022020. (La crêpe de 20h02 sera sûrement délicieuse, comme celle de 02h20). Pour le prochain palindrome, attendez deux ans et vingt jours jusqu’au 22022022. Et le suivant le 03022030. Fichtre, j’aurai 76 ans ce jour-là, si le grand Manitou le veut bien !

Désormais, le début janvier est davantage sous le signe de la commémoration que des formules de vœux somme toute assez formalistes. Cabu manque toujours autant et cette année s’ajoutait à ces échos du temps le soixantième anniversaire de la mort de Camus sur les routes de l’Yonne, le 4 janvier 1960.

« Quand on parle des morts, sachez qu’ils nous écoutent » a dit Robert Badinter en regard de ces mémoires.

On devrait peut être parler plus fort !

do 9120

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