DES NOUV’AILES DU NEUF n°51

24 mars 2014 § 0 commentaire

9 mars 2014
Osé.
C’est un pari qui n’a pas été gagné. Les deux tableaux passant en vente aux enchères à l’hôtel Drouot n’ont pas atteint leur prix de réserve et donc pas trouvé acquéreur. Ils demeurent –maigre espoir- en vente pendant un mois sur le site www.lotprive.com … S’ils ne sont pas vendus, me resteront à débourser les 400€ de frais de dossier et de catalogue… C’est sans doute ce que l’on peut nommer la vente osant chère…

« Manet, c’est un peintre. Il a peint le collège, c’est pour ça qu’il porte son nom ».

Veillance : pourrait se dire d’un état d’attention suspendu, à mi-chemin entre distance et transparence.
Ensuite il y aurait la bienveillance ou la malveillance… À vous de choisir…

« C’est vrai, m’sieur qu’on est une classe érogène ? »

Connaissez vous la sérendipité ? Le correcteur d’orthographe de votre ordinateur le soulignera sans doute de petites vaguelettes rouges pour signaler son absence du dictionnaire… Pourtant ce mot existe bien, il est même apparu au 17ème siècle dans une lettre du sieur Horace Walpole en date du 28 janvier 1754. Il définit le phénomène de trouver quelque chose sans réellement le chercher. Comme Marie Curie qui découvrit la radioactivité en oubliant des plaques sensibles à proximité d’un morceau de radium. La pénicilline, le post it ou le velcro sont aussi des produits issus de cet anglicisme que les québécois traduisent par « fortuité ». À l’heure des surfs électroniques et des liens hypertextes, ce concept a un bel avenir à trouver devant lui. Et vous, avez vous trouvé ce que vous ne cherchiez pas ?

« Madame, je peux venir en cours avec vous ? J’ai deux heures de sperm ».
Si vous passez par Tours avant le 1er juin, faites un détour par le Château pour voir la belle exposition de photos consacrée à Vivian Maier (1926-2009), nounou photographe qui a capté l’Amérique du XXème siècle sans jamais se revendiquer photographe et a légué dans le dénuement de sa mort un héritage de 120000 négatifs.

On vous a peut-être déjà dit de ne pas dire « au jour d’aujourd’hui » pour cause de pléonasme. Alors répondez que « aujourd’hui » en est déjà un puisque « hui », qui vient du latin hodie signifie déjà « en ce jour » dont on trouve trace dans l’espagnol « hoy ».

« Il m’énerve celui-là, avec ses grands airs de ne pas aimer le passé simple ».

Connaissez vous le crowdfunding, ce mode de financement participatif qui fait appel à un grand nombre de gens pour collecter des fonds ? Un ami photographe voudrait éditer un beau livre sur les Faux de Verzy, des hêtres tortillards uniques au monde. Aujourd’hui, il ne reste que 16 jours pour boucler la collecte… Alors n’hésitez pas à soutenir ce beau projet. Pour voir des photos du livre consultez: www.fauxdeverzy.fr.
Et pour tout savoir sur le crowdfunding : www.kisskissbankbank.com/les-faux-de-verzy

Dans les films du mois, voir absolument « Ida » du polonais Pawlikowski . La finesse et le sensible du  » Sens de l’humour » de et avec Maryline Canto, je ne suis en rien objectif, je suis inconditionnel de cette actrice qui passe derrière la caméra pour la première fois. J’avais adoré « Moonrise kingdom » de Wes Anderson, mais suis resté un peu sur ma faim et me suis perdu en route dans le trop virtuose  » The Grand Budapest Hotel ». Vous pouvez aussi vous laisser tenter par « Arrête ou je continue », de Sophie Fillières avec les impeccables Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric.

« Alors cette année, on va étudier le Médecin malgré lui » –Malgré nous »
Ces interlignes en gras sont tirés de « Mes élèves sont formidables », recueil de perles d’enfants de Dominique Resch aux Éditions Autrement.

En cette année de centenaire de la grande boucherie, lisez « 14 » de Jean Echenoz, petit roman mais dense moment de lecture paru aux Éditions de Minuit. Lu aussi une belle nouvelle de Murakami, « Sommeil » et une troublante et poétique évocation japonaise de la guerre par Hubert Mingarelli, « L’homme qui avait soif ».
Picoré au seuil de l’endormissement quelques notes sauvegardées (1952-2005) que Philippe Jacottet a publié sous le titre « Taches de soleil, ou d’ombres » aux Éditions Le Bruit du Temps.
Le 21 janvier 1991 il écrit « Guerre, immonde à tous égards. Guerre, qui nous fait tomber la plume des mains ».
Le 24 janvier 1994, « Il y a eu ce matin dans l’air de rares et infimes flocons, comme des moucherons de neige ».
Le 26 décembre 1960, « Le monde toujours plus profond que le regard ».

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