Le temps est au frimas, ce n’est pas la saison du surf et pourtant c’est ce que je fais dans le temps retrouvé des journées d’atelier. Je me laisse porter par les vagues heureuses qui prolongent La Peinture sur son 31, goûtant chaque seconde l’apaisement que procure l’absence des chroniques incertitudes financières. Sans omettre celui de ne plus connaître les joies du réveil de 6h24, tout en mettant de nouveaux ouvrages sur la planche à projets, puisque cette saison au chaud dans l’atelier est aussi celle de la couvée des projets qui peut être écloront au printemps ou à l’été prochain. Il y a dans cette moisson automnale le Regard des oiseaux à travers une maison de plumes, des Mégalithes en plastique, des Anagrammes de Saturne, la Naissance d’un Arc-en-ciel, une Planèt’Aire et le Murmure du Quotidien… À suivre, ou pas…
« Le monde des médias a concouru à ce que l’humanité cesse de penser » dit Michel Rocard dans son interview publiée dans le Un de la semaine passée, sur le thème « Les sauveurs politiques c’est fini ». Et pourtant, depuis quelques jours nous bouffons de nouveau du bouffon et pouvons mesurer les dégâts que font les chaînes d’info continue qui ne sont en rien des chaînes d’information mais bien du formatage et rabâchage ad nauseam… « Indignez vous » disait Stéphane Hessel..
« Ce que je cherche, c’est un mouvement immobile, quelque chose qui soit l’équivalent du silence » (Joan Miro)
Comme tout le monde, je suis déçu, (forcément déçu aurait dit Marguerite D.) par le gouvernement actuel. Le virage de la transition écologique n’a pas été pris et c’est bien dommage. Mais je ne suis pas sûr que les colères soient vraiment dirigées vers les bonnes cibles…. Bashung est hélas mort, mais le bashing, notre sport national, est bien vivant… Je me souviens que Gébé dans l’An 01 disait « ….et si on faisait un pas de côté » !
« C’est parce que c’est un cheminement sans fin que je peux revenir à l’instant présent » (Un enseignant de Kyudo).
Dans les lectures du mois, des retrouvailles avec le romancier espagnol Arturo Perez-Reverte qui s’aventure dans le monde du graffiti et du street art avec La Patience du Franc-Tireur. Découvert sur les conseils de l’amie Janie un nouvel auteur, Antoine Choplin qui m’a régalé avec Le Héron de Guernica et aussi Le Radeau, une rencontre autour de la mise à l’abri du Radeau de la Méduse de Géricault pendant la guerre de 39-45. Deux histoires de peintures qui tentent de sauver un regard…. Retrouvailles aussi avec la tension sud-africaine du Kobra de Déon Meyer. Et me voilà maintenant partant à la découverte du si beau titre de L’Homme au désir d’amour lointain de François-Régis Bastide, écrivain devenu ambassadeur qui fut aussi le fondateur de l’émission de radio Le Masque et la Plume.
Dans les émotions culturelles du mois, le beau et sensible film coréen A girl at my door, vu juste avant la régalade de l’expo Nicki de Saint Phalle au Grand Palais. Dégusté aussi l’exposition des photos de Garry Winogrand au Jeu de Paume.
Et pour passer le lent cap de l’an d’hiver, relire encore une fois Lettres à un Jeune Poète de Rainer Maria Rilke :« Être artiste, c’est croître comme l’arbre qui ne presse pas sa sève, qui résiste, confiant, aux grands vents du printemps, sans craindre que l’été puisse ne pas venir ».
Fêtes qu’au solstice, les jours rallongent les joies de vos nuits.
do 91214
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