Votez Émilien Long !!!
Il a reçu le prix Nobel d’économie, propose la semaine de 15 heures, revendique le droit à la paresse pour tous et se présente à l’élection présidentielle de … 2022 ! Ce n’est pas un canular mais le contenu authentique d’un savoureux roman d’Hadrien Klent – Paresse pour Tous – paru au Éditions Le Tripode. Sous le pseudonyme de cet auteur qui tient à garder son identité secrète se cache un écrivain fin connaisseur des rouages de la politique, de l’économie et des enjeux cruciaux de notre moderne monde. Si vous en avez assez des ritournelles moroses de l’actualité, lisez ce livre salutaire. Et grand merci à l’amie Laurence qui m’a fait découvrir cette pépite indispensable. J’entame demain la lecture de la suite qui s’appelle La vie est à nous…
J’écris ces lignes ce vendredi 8 mars, encore tout ému de la Marseillaise transformée et interprétée par Catherine Ringer lors de la cérémonie du scellement du Droit à l’IVG… où « une loi pure dans la constitution » a remplacé le sang impur abreuvant nos sillons. Bravo et respect Madame Rita Mitsouko ! Ce fil d’émotion m’a relié à d’autres cérémonies, celle de l’hommage à Robert Badinter lors de ses obsèques et à L’Affiche Rouge d’Aragon chantée par Arthur Teboul du groupe Feu! Chatterton lors de l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian et de leurs 23 camarades résistants fusillés le 21 février 1944 au Mont Valérien. Il aura fallu 80 ans…
La formule « Me Too » qui remue profondément notre société – et c’est tant mieux – a remplacé celle plus controversée de « Balance ton porc », qui il est vrai n’était pas très gentille pour nos amis les suidés.
Toiles et toiles furent le programme de l’atelier en cette fin d’hiver. Les toiles de couleurs qui essaiment en multiples directions et me reconnectent à un optimisme créatif et coloré qui enfouit le doute dans la liberté du faire et la lumière du jaune. Venez en partager quelques effluves la semaine prochaine, comme chaque année je participe au Printemps des Poètes et à l’exposition qui se tient à la Galerie du Génie la semaine prochaine du 12 au 18 mars. J’y serai le mercredi 13 de 14 à 17h et le vendredi 15 de 17 à 20h. Ou à votre guise si vous me prévenez.
Pour sortir de l’odeur de la térébenthine et des bulles méditatives et silencieuses sous la verrière, quelques toiles d’écrans au premier rang desquelles Le Successeur de Xavier Legrand dont j’avais déjà beaucoup aimé Jusqu’à la Garde en 2017. Vivement recommandé jusqu’à la dernière image !
Aujourd’hui plus de 6000 personnes vivent dans le monde grâce à un homme, Nicolas Winton dont l’histoire est retracée dans le film de James Hawes intitulé Une Vie. Ce sont les descendants des 669 enfants juifs que ce banquier londonien, de passage à Prague en 1938 a sauvé en organisant leur évacuation par convois ferroviaires. Une histoire trop peu connue que ce film a le mérite de mettre en nos mémoires.
Green Border d’Agnieszka Holland est une plongée incisive dans l’enfer migratoire de la frontière entre Pologne et Bélarus. Insoutenable et nécessaire. Plus douce et plus intime mais néanmoins intense est la tension à l’œuvre dans 20000 espèces d’abeilles, sensible film basque de la réalisatrice Estibaliz Urresola Solaguren qui tisse les doutes, les questions et l’identité d’une petite fille de 8 ans. Et pour clore ce fil de films de mars, Boléro (en français ou Bolero en espagnol) d’Anne Fontaine avec Raphaël Personnaz qui incarne avec brio la vie et l’œuvre de Maurice Ravel. Film qui m’a embarqué et donné envie de relire le roman Ravel de Jean Échenoz.
Mieux vaut faire un test-amant qu’un testament… et une auto-psy plutôt qu’une autopsie.
Le 5 février dernier, Jean Malaurie est parti rejoindre les étoiles de la constellation de la Grande Ourse Polaire. Réécoutez-le parler de son concept de Pensée Première, qui à l’image des Arts que l’on dit Premiers, contient toute la sagesse des peuples originels que l’homme occidental a non seulement oubliée mais s’est fait fort de persécuter pour en éradiquer la présence et la mémoire. Pour se souvenir que, de même qu’un enfant dessine avant de parler, les constellations et les dessins des grottes ornées sont les premiers dessins de l’enfance de l’humanité, et que les lire, c’est relier l’espace au temps et l’invisible à la présence.
« Là ! Quand ? » aurait dit Lacan.
En ce lendemain de 8 mars, tous les théâtres du monde devraient mettre à l’affiche Lysistrata, pièce d’Aristophane écrite en 411 avant notre ère. Lysistrata, littéralement « celle qui licencie l’armée » , est une belle athénienne qui incite, pendant la guerre entre Athènes et Sparte toutes les femmes de Grèce à faire la grève du sexe pour ramener les hommes à la raison et à cesser les combats.
Aujourd’hui Lysistrata pourrait s’appeler Ioulia Navalnaïa. Émilien Long lui apporterait tout son soutien. À partager avec les femmes d’Iran, celles d’Afghanistan, les enfants de Gaza… et toute l’espérance du printemps.
Do 9324
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