QUOI DE NEUVE ? (29)

9 novembre 2024 § 0 commentaire

Un crabe. 

Comment le faire rimer avec curable ?

C’est la question en forme de massue qui m’est tombée dans le corps, à 16h40 en cet après-midi du 23 octobre. Le ganglion, qui avait fait son apparition à la gauche de mon cou au cours de l’été est gros mais la tumeur est petite, m’a dit l’ORL après avoir observé les circonvolutions du scanner. L’adoption bien involontaire de cet (indésirable) animal de (mauvaise) compagnie dans mon amygdale gauche m’a assommé. Je n’ai trouvé comme antidote que la bouée de mon téléphone pour appeler proches et ami-e-s et alléger le désarroi de cette nouvelle. Que j’ai l’impudeur de vous partager dans cette Nouv’aile pour poursuivre l’allègement de cette secousse émotionnelle. Le marathon hospitalier a commencé : Tepscan, IRM et mercredi prochain, intervention chirurgicale pour ablation de cette tumeur bien localisée. Curable, c’est le mot qui est venu dans la bouche du médecin juste après cette annonce. Alors, le regard et la distance sont venus me dire les progrès des thérapies et m’ont laissé confiance et combativité en la vie. Qui est là et continue. À suivre …

J’ai souri du coin de l’œil en admirant la finesse des épingles à cheveux à décor de crabes dans la superbe exposition L’Or des Ming qui se tient actuellement et jusqu’au 13 janvier 2025 au Musée Guimet. De quoi cultiver l’art d’être pince sans rire !

Il lisait un livre dans le métro. En sortant le mien de on sac à dos, son regard a cherché son titre et il m’a montré le sien. C’était Le monde d’hier de Stefan Zweig. Nul mot n’a été échangé, juste la croisée des regards complices qui se frayait passage au milieu de ceux rivés aux écrans.

Si vous voulez continuer à manger du poisson et ce de manière équitable et respectueuse des océans, allez naviguer sur https://poiscaille.fr/

« Aucun mot n’existe pour dire le vrai merci » a dit Kamel Daoud après l’attribution du Prix Goncourt pour son roman Houris. Et pour moi, au cœur de ce gris novembre, aucun mot pour dire entre autres et trop nombreux écœurements, la sidération états-unienne, l’obligation de silence faites aux femmes afghanes, l’arrestation de cette jeune iranienne qui harcelée, s’est déshabillée dans la rue devant son université. Juste la nommer pour l’inscrire dans les mémoires : elle s’appelle Ahoo Daryael.

Puisse l’État Liban ne pas faire rime avec les talibans ! Et l’état d’Iran cesser cet état délirant. Je n’ai trouvé que ces mauvaises allitérations pour dire le dégoût, la colère, la révolte et la rage du monde dans tous ses états.

Ceci est une vraie question : Comment et de quoi rêvent les aveugles de naissance et en quelles couleurs ?

Dans les lectures du mois un court roman de Jeanne Benameur « L’enfant qui ». À lire pour savoir ce qui suit ce « qui ».

Un roman de Kazuo Ishiguro, prix Nobel 2017, Le géant enfoui. Dans une Angleterre du Moyen Âge, entre Bretons et Saxons, l’étrange voyage d’un couple dans les brumes de la mémoire et du temps où flottent encore la présence du Roi Arthur et la menace de la dragonne Querig… 

J’avais bien aimé Le Liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent. Je me suis de nouveau régalé à la lecture de son recueil de nouvelles, Macadam.

Je ne suis pas très fan de l’artiste performeuse Marina Abramovic, mais ai découvert en profondeur, entre voyage en Italie et pandémie, les arcanes et les rouages de ses œuvres à travers l’excellent roman d’Éric Fottorino, Marina A.

Dans les films qui ont emballé mes salles automnales, Lee Miller, Niki, L’Histoire de Souleymane, le film que l’on a pas envie de se faire livrer à domicile, Un Amor de la catalane Isabel Coixtel dont je me souviens avec émotions de deux de ses précédents films The secret life of words et Ma vie après moi et qui respire à travers ce nouvel opus la même et émouvante sensibilité. Vu aussi sur un rythme plus tonitruant L’Amour Ouf et la palme dorée de Cannes Anora. 

Dans la catégorie « petit film » dont cet intitulé ne rime à rien, le jurassien Fario et le mexicain Totem. Vu aussi hier soir Trois Amies d’Emmanuel Mouret à l’écriture et la musique toujours aussi sensible et captivante.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Où suis-je?

Vous êtes en train de lire QUOI DE NEUVE ? (29) chez Do Delaunay.

meta