QUOI DE NEUVE ? (31)

9 janvier 2025 § 0 commentaire

Un crabe à bascule.

Je vous ai conté dans mes récentes chroniques l’irruption d’un malvenu crabe dans mon amygdale gauche. Je ne vais pas trop m’étendre sur le tunnel du traitement dans lequel je suis maintenant et dont la première photo de cette nouv’aile vous donnera un aperçu. Juste ajouter aux rayons de ce parcours, trois jours de chimio au démarrage plus trois autres jours de chimio au milieu de ce parcours du combatif. Perte de goût sauf celui de métal dans la bouche bien pâteuse, fatigue… Un véritable challenge d’endurance et de patience….

Avant cela, j’ai terminé l’année 2024 en satin et çà c’était super bien. Sept heures de théâtre magnifique dans le cadre somptueux de la Comédie française dont l’administrateur Éric Ruff, pour clore son mandat, a mis en scène la pièce de Paul Claudel Le Soulier de Satin. Dix huit comédiens, quatre musiciens, pas de décors mais des costumes superbes… Un beau moment sur son 31 pour réveiller l’An Neuf qui approchait…

Moi qui dans mon enfance avais l’an 2000 comme un horizon d’utopie, j’ai parfois du mal à réaliser qu’il est l’heure de prendre un quart sur le pont du siècle !

Pour faire suite à la carte de vœux que je vous ai envoyée la semaine dernière, voici quelques considérations complémentaires pour tous celles et ceux qui aiment les chiffres et pour les autres l’occasion de jouer avec. (Merci JS)

  1. 2025, lui-même est un carré = 45²  
    2) C’est le produit de deux carrés,  à savoir 9² x 5² = 2025  
    3) C’est la somme de 3 carrés,  à savoir 40² + 20² + 5² = 2025  
    4) C’est le premier carré après 1936 = 44²  
    5) C’est la somme des cubes de tous les chiffres uniques, de 1 à 9,  soit 1³ + 2³ + 3³ + 4³ + 5³ + 6³ + 7³ + 8³ + 9³ = 2025.
    6) C’est aussi le carré de la somme de tous les chiffres uniques de 1 à 9, c’est-à-dire (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9)² => 45² = 2025. C’est un beau conte de compte, non ?

Jacques Roubaud, grand poète, mathématicien, oulipien est parti le 5 décembre le jour de son 92ème anniversaire.

Je garde le souvenir intense de sa présence lorsque j’assistais dans les année 2000 aux soirées de l’Oulipo.

Jean-Yves S, je l’ai connu quand j’intervenais en arts plastiques dans les écoles de Rueil. Lui était côté musique. Nous nous étions croisés un après-midi de mai sur une improbable petite route des Corbières avec Corinne C., compagne qu’il venait de rencontrer. Magie des mystères des connexions. Quand ils avaient fêté la crémaillère de leur maison de Fontenay sous Bois qu’ils venait d’acquérir, je leur avait offert une trace gravée de lumière jaune. Quand je suis passé l’été dernier dans leur nouveau nid, à Mouliherne dans mon Anjou natal, j’ai été heureux de la voir accrochée sur leurs murs. Et puis un après midi de jardinage de cette fin décembre, Corinne s’en est allée dans le froid effroi d’un AVC massif et brutal. L’arme des mots impuissante à dire la dévastation et à consoler l’ami frère.

Avant que les rayons de mon emploi du temps ne soient trop irradiés, j’ai pris le temps de lire Transparence, un roman d’anticipation de Marc Dugain (écrit avant la pandémie du Covid) qui nous entraîne dans les années 2060 aux royaumes des intelligences artificielles et des algorithmes totalitaires. À l’heure où la dérégulation des réseaux sociaux se profilent sous les trumpettes de la renommée, pendant que la Cité des Anges s’embrasent d’incendies incontrôlables, il est bon de se souvenir que le pire n’est pas certain.

Lu aussi La ligne de Sang de DOA, Nid de vipères du toujours délectable Andréa Camilleri et Reykjavik de Ragnar Jonasson et Katrin Jakobsdottir qui fut Première Ministre d’Islande de 2021 à 2024.

Dans les films vus ce mois-ci, Vingt Dieux, Shambhala, La plus précieuse des marchandises. Et aussi Ernest Cole photographe, très beau film de Raoul Peck sur cet artiste sud-africain, ignoré quand il travailla aux USA et dont on a retrouvé 60000 négatifs dans un coffre d’une banque suédoise ! Dans la même série documentaire Au cœur des volcans montage (réalisé par Werner Herzog) des films des volcanologues Katia et Maurice Kraft décédés dans l’éruption du volcan Unzen au Japon en 1991.

À voir aussi, pour les petit et les grands, la formidable et magnifique animation de Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau du lituanien Gints Zilbalodis et Maja, belle épopée finlandaise de Tiina Lymi.

Quel sera le rayon du carré de l’année ?

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