Ça cartonne !
Voilà maintenant près de deux mois que j’ai l’impression de ne manger que du carton !
Plus rien de ce qui me passe entre les commissures n’a de goût. Alors je n’ai pas le goût d’en dire davantage. Sauf le goût forcé de la patience.
Cuisiner des mets que l’on ne dé-gustera pas m’a fortement poussé à aller me faire nourrir ailleurs. Alors grand merci à mes amis d’Anjou et de Bretagne qui m’ont accueilli et nourri pendant l’escapade d’une dizaine de jours à la fin des 33 séances de rayons. Des longues plages de repos et de dessins, quelques courtes marches dont le pas se réglait sur la fatigue jamais très éloignée et au milieu de ces pérégrinations amicales et réconfortantes, la véritable pépite d’une balade en chaland sur les eaux ensoleillées des marais de Brière dont je vous joins quelques images. Maintenant que les traitements sont terminés, va venir la chronologie des examens de contrôle réguliers pour juguler la crainte d’une récidive. Prochaine étape mercredi prochain avec chirurgien et oncologue… Une perception à réinventer de La Roue du Temps et de ses multiples variations…
Comme tous les ans, le printemps revient, c’est toujours le printemps mais ce n’est jamais le même, telle est l’universelle loi du changement. Mais ce qui ne change pas, c’est le retour du Printemps des Poètes. C’est à la Galerie du Génie, du 8 au 15 mars. https://legeniedelabastille.com/exposition/le-printemps-des-poetes-2025-volcanique/
J’y expose une toile de 2001 intitulée Le Volcan Pubis et serai au vernissage le mercredi 12 mars à 18h ainsi que le jeudi 13 mars dans l’après midi.
Un clin d’œil fort sympathique pour contrebalancer ma non sélection à divers projets travaillés cet hiver fut celui de la fin… et la renaissance du PAGAYER sur les bords de la Marne. Lui qui ne devait rester qu’un mois tient depuis plus d’un an et demi !
Pour accompagner cette période convalescente, j’ai terminé la lecture d’Être un Chêne de Laurent Tillon. Lecture parfois un peu touffue mais passionnante sur tout ce qui se passe sous et autour de l’écorce de Quercus, chêne adolescent de 240 ans né en 1780. Dans mes allées et venues de taxis rayonnants, j’avais parfois des arbres dans les yeux, puisque j’ai « enchaîné » par Là où les arbres rencontrent les étoiles, joli titre du premier roman de l’auteure américaine Glendy Vanderah.
Deux films sont venus colorer ma bulle de silence : Dis-moi juste que tu m’aimes d’Anne le Ny avec Élodie Bouchez et Omar Sy, Vanessa Paradis er José Garcia et Mon gâteau préféré, belle rencontre d’amour au pays de Femme Vie Liberté.
Et en ce lendemain de journée internationale des droits des femmes, c’est vers cette part d’humanité que j’ai envie de tourner mon regard en ces temps où les mâles veulent continuer à jouer à cette « connerie qu’est la guerre » comme disait Jacques Prévert. Face à la maladie, le regard se distancie, se concentre sur l’immédiat et se désole d’impuissance face aux engrenages géopolitiques. Puiser dans l’intérieur du silence quelques grains d’espérance.
Et toujours se souvenir que c’est avant l’aube, au plus noir de la nuit qu’il faut aimer la lumière.
Do 9325






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