QUOI DE NEUVE? (9)

10 novembre 2022 § 0 commentaire

Meadows, you know ?

C’est le nom d’un homme, Dennis Meadows, co-auteur d’un rapport commandé par le Club de Rome en 1972 intitulé The Limits to Growth (Les limites de la croissance) qui simulait par ordinateur les conséquences de la croissance économique et de nos systèmes humains, techniques, économiques sur le Système-Terre. Ce texte préconisait alors sur le plan démographique la limitation à deux enfants par couple et sur le plan économique la taxation de l’industrie pour lutter contre la pollution…Tout était dit dans ce Rapport Meadows qui refait surface dans le flot de l’actualité, 50 ans plus tard… Mais tout fut tu et foutu avec l’arrivée de Thatcher et Reagan ! Combien sommes-nous à avoir eu raison d’avoir raison trop tôt ? Synchrone, ce rapport émerge à la page 106 de l’émouvant livre de Camille de Toledo Thésée, sa vie nouvelle, quête sensible d’identité familiale qui contraint à rouvrir les fenêtres du temps…

Lire. Lire. Lire. Remède au dé-lire de l’époque. Bouclier contre ce monde d’écrans à cran, asphyxié par les effluves mortifères du gaz russe et les actualités ombrageuses qui mettent à nu et questionnent la fragilité de nos mondes et les énergies de nos modes de vie. Lire pour prendre la hauteur des auteurs, pour ne pas penser l’irréparable. Comment faire pour supporter l’insupportable ?

«Que la force me soit donné de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.» (Marc Aurèle).

Alors dans les pages d’octobre, quelques autres feuilles de lecture :

David Diop, La Porte du Voyage Sans Retour. Belle langue et beau récit testamentaire d’un naturaliste du 18ème siècle qui tombe en amour avec une jeune femme promise à l’esclavage.

James A. McLaughlin Dans la Gueule de l’Ours. Un gardien d’une forêt de Virginie recherché par les cartels mexicains aux prises avec des chasseurs d’ours…

Donna Leon, Mort à la Fenice. Qu’il est bon de temps en temps de se (re)laisser bercer par la plume vénitienne du commissaire Brunetti.

Peter May, Quarantaine. Peter May a écrit ce roman épidémique et prémonitoire en 2005, opportunément publié en 2020 pour cause de vous savez quoi !

Pas vraiment accroché à la langue d’Alain Mabanckou dans Petit Piment, mais essaierai d’autres ouvrages de cet auteur. Si j’ai bien aimé jadis les aventures policières de Camilla Läckberg, j’ai détesté ce court texte Sans passer par la case départ, plat comme un reliquat d’impôt à payer et sans aucune envergure.

Écouté avec plaisir la série d’émissions de La Terre au Carré « À la recherche des Origines ». Qui n’existent pas car alors qu’y aurait-il avant l’Origine. Question-Vertige du Temps… qui se perd dans la Nuit des Temps… et dans les spirales de mes tableaux !

https://www.radiofrance.fr/franceinter/grille-programmes?date=31-10-2022

Je participe à une exposition collective dans le cadre du Mois de la Photo à la Galerie du Génie de la Bastille avec quatre photos noir et blanc (dont l’image n°5 de cette chronique) et une photo couleur. Le vernissage est le jeudi 17 novembre à 18h. J’y serai de permanence le mardi 15 et vendredi 25 novembre de 14 à 17h. Pour toute info :

Dans les films du mois : Un beau matin, L’innocent, La Conspiration du Caire et un premier flm ukrainien d’avant la guerre, fort, brut et puissant : Le serment de Pamfir.

Moi qui n’ai pas d’enfant, je suis toujours ému quand se tisse une relation d’amitié avec les enfants d’amis. Belle émotion aussi quand cela se passe avec les parents d’amis. J’aime ces amitiés qui font fi de l’âge. Je dédie cette chronique à la mémoire de Monick, maman de Nathaly, Stanislas et Cécile. Et à cette jeune femme inconnue qui a présidé à la cérémonie de crémation avec humanité, sensibilité et douce empathie. Ce qui n’est hélas pas toujours de cas, me confiait une amie comédienne qui anime des sessions de formation auprès des personnels funéraires.

Je dédie aussi cette missive automnale à Michel C., amoureux des belles lettres et complice d’arc dont la corde a lâché pour tourner la page de l’au-delà des cibles.

J’écris ces lignes dans un silence d’automne, relié à votre écran par quelques minutes de lecture et d’images qui viennent de fêter leurs 20ans : les premières colonnes du Journal du Neuf prirent leur envol en octobre 2002.

Puisse cette durée donner encore complicité à ce temps de partage. Et vous remercier jusqu’au bout de cette ligne.

do 91122

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