Do Delaunay

La forêt est en feu. Un colibri transporte quelques gouttes d’eau dans son bec. Des animaux qui fuient lui demandent ce qu’il fait. « Je fais ma part » répond-il !

Entendu à la radio cette fable que conte souvent Pierre Rahbi dans ces conférences (agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, il est un des pionniers de l’agriculture biologique et comme il se définit lui même un insurrecteur de consciences : voir www.pierrerabhi.org ). Le temps est venu, a-t-il dit, de ne plus agir CONTRE la nature mais faire AVEC. La Terre contient assez de créativité et de ressources, assez de solutions et d’imaginations et nous pourrions retrouver confiance… C’était notre rubrique « Des Nouv’ailes de Copenhague » en direct du Danemark où, espérons, tout n’est pas pourri dans ce royaume nordique.

Des NOUV’AILES-n°8

« Un moment de la conscience occidentale ».

C’est ce que décèle l’historien Pierre Nora dans la parution de « Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss qui vient de quitter son siècle. Beaucoup d’émotions à la lecture des douze pages que Libé lui a consacré.

« La connaissance des sociétés traditionnelles incite à penser que toutes les cultures, si diverses soient-elles ont leur place et qu’aucune ne surclasse les autres ».

Moi qui trempe et source mes pinceaux entre matières primitives et couleurs contemporaines, qui essaie de célébrer dans mes tableaux l’énergie d’une créativité simplement humaine puisant à toute la diversité des formes et des mythes ne peut que vibrer à la philosophie d’un tel humanisme.

Des NOUV’AILES-n°7

Un Totem et une Lampe d’Aladin suffiront-ils à recouvrir de gloire et deniers les blancs manteaux de « Lisbeth and Lisbeth » » ?

Telle est la question essentielle et fondamentale que soulèvera cette sixième chronique des Nouv’ailes du Neuf qui viennent de franchir le cap du millier de bonnets, pardon du millier d’abonnés.

Le totem, c’est celui de l’OEuf de Totem installé du 14 au 20 septembre dans le cadre du Festival « Couleurs d’Automne » au bord du Lac de Machilly, près d’Annemasse. Malgré quelques actes de vandalisme survenus deux jours après cette manifestation, il se dresse toujours avec les douze autres sculptures dans le ciel de Haute-Savoie. C’était bonheur après fatigue de sentir le vent caresser le tapis volant de plumes blanches avant que s’envole le regard dans les vibrations aériennes des oeufs de soleil.

Des NOUV’AILES-n°6

Cent huit, pour fêter le triple Neuf
Graines de chapelet vers le ciel
C’est un OEuf de Totem.

C’est la semaine prochaine sur les bords du Lac de Machilly, en Haute Savoie pour le festival « Couleurs d’Automne ». Un mat de 7 mètres où oscillent 108 oeufs jaunes montés sur ressort, émerge d’un demi oeuf de branches de noisetier sur lit de plumes blanches.

Des NOUV’AILES-n°5

Federer ou Fédérer ?

Le premier a gagné Roland Garros, le deuxième a gagné le championnat d’Europe de l’abstention. Seule consolation, le vieux continent est un peu plus vert aujourd’hui qu’hier. Et espérons, encore moins que demain. Sans se cacher hélas que le brun regagne aussi du terrain !

Vert, ce fut aussi la couleur de mon moi de mai puisque j’oeuvrai entre campagne et montagne avec ces deux sculptures sur sentier artistique : « Un arc dans le ciel » sur le sentier du Gorneton entre Chasse sur Rhône et Seyssuel au sud de Lyon et « L’Essence des Sens » à Hautecour en vallée de la Tarentaise

Si vos chemins estivaux passent par ces monts, allez voir comment le tulle coloré joue bien avec le soleil et combien le Ciel aime la Terre comme la plume aime l’oeuf. Présentement l’oeuf est d’oie mais rien ne vous empêche de le faire doigt !

Des NOUV’AILES-n°4

324 carrés de bois de 20 centimètres de côté.

18 fois 18.

J’avais peint une grande lune bleue sur un fond jaune, découpé la peinture en 324 carrés de 8cm, les avais mis tous dans un grand chapeau et fait la tombola avec les 315 élèves des douze classes primaires de l’École Tuck Stell B de Rueil-Malmaison.

Chaque enfant devait ensuite reproduire son carré de papier sur son carré de bois. Le puzzle-mosaïque rayonnait au-dessus de la scène de ce jeudi 7 mai. Huit grands kakémonos carrés de 3,20m flottaient sous les cintres du théâtre André Malraux de Rueil et y dessinaient le cycle de la lunaison tout en recevant les projections vidéos des dessins des enfants. Les coeurs ont vibré de ferveur sous les mots de Prévert avant que s’envolent les rouleaux de cartons à moquette de la fusée aux damiers rouges et blancs carburant aux jets de plumes.

Quarante minutes de pur bonheur et de joie vraiment sidérale comme point d’orgue de toute une année d’un projet où se sont croisés littérature, musique, arts plastiques, chorégraphie et autres chemins d’apprentissage, de création et de concentration. C’était l’Opéra de la Lune et c’est désormais 315 éclats de lune enfantés dans les mémoires.

Des NOUV’AILES-n°3

C’était au temps des paradis fiascos.

Le monde était toujours coupé en deux. Après la guerre froide Est-Ouest, c’était désormais l’axe Nord -Sud qui faisait conflit. Sans oublier ceux avec les désaxés. Il y avait un noir à la Maison Blanche et un Petit Nicolas au Pays des Droits de l’Homme qui ne rimait pas avec Welcome. Et qui n’irait pas voir le film de Philippe Lioret qu’il faut avoir vu. Le monde criait « J’ai fin » et l’écho des médias clamait G20. Les alpinistes continuaient à tenir la cohérence du monde en plantant leur piolet aux sommets aigus des montagnes comme des entomologistes les ailes de papillon sur des panneaux de liège. Comme Shi Tao, grand peintre chinois du 17ème posant le regard de son pinceau sur la toile du réel. Comme Yasushi Inoué écrivant « Paroi de Glace ».

Des NOUV’AILES-n°2

La Transformation du Neuf. L’Éternel Changement du Présent et de sa Durée. Le Journal devient Nouv’aile pour continuer à voler en amicale escadrille avec les Ils, les Elles et les Eux.

Le Neuf se conjuguera toujours le 9 de chaque mois entre les lignes de quelques mots portés par quatre images autour de ma peinture-sculpture-gravure, de mes humeurs livresques, cinéphiles ou autres humours du moment… Quelques gouttes d’attention dans un océan d’images, quelques secondes électroniques sans nul autres dommages….Bien sûr, si vous ne voulez plus recevoir ces Nouv’ailes, un simple mail suffit….

Des NOUV’AILES-n°1

Maintenant que le Premier OEuf est Reproduit, le Neuf peut muter et cette soixantequatrième édition du Journal est la dernière de ce cycle Neuf débuté en octobre 2002. Mais le Neuf continue puisque le Neuf est continu… Comme dans le Yi Jing où la dernière figure s’intitulant « Pas Encore Accompli » marque ainsi une vision cyclique du vivant où ce qui finit n’est que prélude à ce qui va (re)commencer…

Le Neuf est une spirale. La seule figure où un trait en dessine deux. Le trait en luimême et le vide qu’il délimite dans l’espace de la feuille. Les spirales naissent-elles au sommet de nos crânes, dans l’implantation des racines de nos plus hauts cheveux ou aux confins des galaxies ?

Lire la suite : JDN64_Le Dernier Journal du Neuf